Yémen
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11 octobre (suite) :
Un petit pont, tout en haut dans les montagnes, me faisait très envie ; nous avons du rejoindre un hôtel, mon guide et moi, en bas d'une "route" montant vers ce petit
pont.
Pour nous y rendre, nous avons pris une piste très inconfortable et qui traverse une région particulièrement aride. Malgré tout, j'y ai vu quelques buissons assez verts, et des fleurs
magnifiques, sur des plantes que mon guide a appelées "Arbre éléphant" ; j'ai appris, par la suite qu'elles avaient d'autres noms ou surnoms : Adenium Histoire d'Amour d'Étoile, Adenium Obesum
ou Rose du Désert ; la taille de ces fleurs est assez importante et leur couleur, rose vif, superbe.
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De l'hôtel où mon chauffeur/guide m'a amené, j'ai été pris en charge par des bédouins armés de fusils et de mitraillettes. Cela se fait beaucoup, là-bas. Il y a les
bédouins du désert, et les bédouins des montagnes. Certaines régions ne sont pas accessibles si on ne leur paye pas un droit de passage ; et, selon les cas, ils nous suivent en voiture,
montent dans la voiture dans laquelle nous nous trouvons, ou nous emmènent dans leur propre véhicule. Ils sont tout à fait charmants avec nous, mais nous devons nous plier à cette
situation.
Ici, un bédouin est venu avec nous jusqu'à l'hôtel. Ensuite, pour aller jusqu'au petit pont, j'ai du monter dans leur voiture où ils se trouvaient déjà à 3 ou 4, minimum. Malheureusement, le
chemin que nous avons emprunté était très peu praticable, ce qui nous a beaucoup ralentis ; par ailleurs, pour des raisons qui me sont inconnues, le chauffeur s'est très fréquemment arrêté,
pendant de nombreuses minutes. Le résultat est que, lorsque je suis arrivé en haut, le village était encore baigné de lumière, mais ce petit pont que je voulais voir et photographier était
complètement dans l'ombre. J'ai été dans un état de rage totale ! J'avoue que je n'ai pas mâché mes mots, ni caché ma colère ! Ce qui, bien sûr, n'a rien changé... Et ils ne m'ont pas tiré
dessus, ni kidnappé...
Ceci étant, il faut reconnaître que, si nous devons payer ces droits de passage sous peine de ne pas pouvoir passer (ou de servir de cible à ces tribus), ces gens-là sont par ailleurs très
gentils et ne s'énervent jamais (en France, peu de gens auraient accepté de se faire insulter comme je l'ai fait à cette occasion !) ; ils sont très respectueux des touristes. Il ne faut pas
oublier que, s'il y a eu pas mal de touristes enlevés au Yémen, ils ont, paraît-il, toujours été bien traités et, par la suite, relâchés avec des cadeaux, etc...
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Le village de Shakarak, en haut de ce fameux chemin. |
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Voici tout ce que j'ai pu tirer de ce pont... |
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